Grande Chapelle

 

Depuis longtemps, l’état de la chapelle se dégradait et nécessitait d'importants travaux : la flèche penchait et devenait menaçante lors de grands vents, la toiture devait être rénovée, la façade méritait d'être ravalée et les baies vitrées devenues sombres pouvaient être remplacées.

Recherche de fonds

Cela nécessitait des fonds importants. Des professionnels de la recherche de fonds ont œuvré dès 2008 pour permettre de recueillir les importantes sommes nécessaires : il fallut réunir quatre millions d'euros. 1 500 donateurs, et 21 mécènes sans compter les collectivités locales ont participé à cette collecte. Les anciens élèves ont massivement répondu à cet appel de fonds.

Travaux

Un architecte, Pierre Weiler, a été choisi et le chantier a démarré en 2010.

Dans un premier temps, l'assise de la flèche a été restaurée, raccordée à la charpente existante, la couverture refaite et la balustrade de la plateforme du bas de la flèche recouverte de plomb. La croix située au sommet de la flèche fut déposée le 2 février 2011, restaurée en atelier et reposée en mars.

La toiture de la nef a été remise à neuf de septembre 2011 à janvier 2012 ce qui a nécessité 31 000 ardoises. Celle du chœur de mars à juin 2012. La statue d'un ange musicien en zinc repoussé et située au sommet du chevet, déposée au début des années 1990 a été remplacée par une statue sculptée en bois et recouverte de plomb.

La façade a été ravalée de mars à août 2012. Il a fallu restaurer et consolider les sculptures en posant une dizaine de mètres cubes de pierres neuves qui ont ensuite été sculptées sur place, nettoyer la façade par un procédé de nébulisation afin de gommer le croûte noire, protéger les corniches par la pose de feuilles de plomb, plusieurs fleurons et pinacles durent être resculptés. Haut de 3,50 mètres, en six tronçons enfilés sur une broche, le fleuron du faîtage avait été descendu vers 1990 et heureusement conservé. Il fut restauré en atelier et remis en place.

On procéda ensuite à un nettoyage des voûtes, des piliers, et des murs de l'étage de la galerie avec restauration des parties abîmées ; le badigeon posé par des élèves entre 1977 et 1980, fut gommé sur les piliers et dans le chœur. Le nettoyage de la voûte fit réapparaître une couleur bleu pâle et des étoiles dans le chœur. Les parties basses du chœur furent remises en état.

Vitraux

Lorsque la décision fut prise de doter la chapelle de vitraux contemporains, un comité de pilotage fut mis en place et un concours fut proposé. Trois artistes furent sélectionnés et en définitive c'est l'œuvre de Jean-Paul Agosti qui fut choisie.

Ils sont organisés autour de la magistrale verrière qui donne sur la rue de Venise et qui symbolise l'arbre de vie ("Yahvé Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal."). Au delà de l'interprétation classique d'immortalité, cet arbre de vie, dans un établissement scolaire représente aussi la croissance de l'enfant tout au long de son cursus scolaire. Le vitrail est une performance technique remarquable des ateliers Simon-Marq.

Les 19 vitraux de la nef et du chœur présentent une riche palette chromatique qui évolue de la façade vers le chœur du côté sud puis du chœur vers la façade du côté nord. Les représentations symboliques de ces vitraux sont successivement : la germination, Saint-Joseph, l'alliance des frères et des pères jésuites, l’alpha et l’oméga, le vin, la Cène, le pain, la Résurrection, puis dans le chœur, Saint Luc, Saint Jean, Saint Matthieu et Saint Marc et enfin dans la nef, Saint Jean-Baptiste, l’Annonciation, l’Épiphanie, la Transfiguration, le chemin de croix, la Crucifixion et la mise au tombeau.

 

Vitrail "l'arbre de vie"

 

Intérieur de la chapelle avant les travaux 

Intérieur de la chapelle après les travaux

Les anciens élèves sont fiers d'avoir en grande partie financé cette restauration. Cela prouve leur attachement à l'établissement.